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arabie saoudite - Page 4

  • Tour d'horizon... (73)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur le site de Marianne, Régis Soubrouillard rappelle opportunément que l'Etat islamique d'Irak et du Levant doit beaucoup à l'Arabie saoudite, grand allié des Etats-Unis...

    Etat islamique : l'Arabie saoudite en guerre contre elle-même

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    - dans la lettre Communication & Influence, Yves Lacoste, un des pères de la géopolitique française, dans un entretien donné à Bruno Racouchot, défend une approche du réel sans irénisme et sans langue de bois...

    De l'influence des représentations mentales dans le jeu géopolitique : le décryptage d'Yves Lacoste

     

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  • France - Arabie saoudite : une dangereuse alliance...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une analyse par Aymeric Chauprade, cueillie sur Realpolitik, de la curieuse alliance de la France avec la monarchie saoudienne et des dangers qu'elle recèle...

     


    France / Arabie Saoudite : une dangereuse alliance par realpolitiktv

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  • Les égarés...

    Les éditions Sigest viennent de publier Les égarés - Le Wahhabisme est-il un contre islam, un essai de Jean-Michel Vernochet. Journaliste et spécialiste des questions géopolitiques, Jean-Michel Vernochet est déjà l'auteur de plusieurs ouvrages dont Iran - La destruction nécessaire, publié aux éditions Xénia en 2012.

     

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    " Dans le monde arabe, une jeune idéologie, quoique âgée de deux siècles et demi, monte en puissance et tend à s’imposer comme la nouvelle orthodoxie musulmane ; le wahhabisme. Un rigorisme radical qui entend se substituer à l’Islam traditionnel sous couvert d’un retour à la pureté originelle de la révélation coranique. « Idéologie » et non pas religion puisqu’il est question de l’islamisme mis au service d’ambitions politiques, lequel revêt aujourd’hui de multiples visages selon les lieux et les circonstances… celui des Frères musulmans, celui de la prédication salafiste ou encore d’un djihadisme sanguinaire. Un « nihilisme foncièrement hostile aux valeurs fondamentales de l’Islam » se développe ainsi au sein de la Communauté des Croyants, mais aussi en Europe par l’action corrosive de ces deux « faux amis » de l’Occident que sont le Qatar et l’Arabie. Ce schisme installé au cœur de l’Islam moderne a in fine exacerbé le vieil antagonisme séparant sunnites et chiites, lequel s’est mué en ce début de XXIe siècle, à l’occasion des guerres de normalisation occidentalistes, en une haine particulièrement violente, matrice des conflits confessionnels qui ravagent l’Irak, la Syrie, le Liban… "

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  • Les errements de la pensée stratégique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre Conesa, cueilli sur son blog Chronique de la décadence heureuse et consacré à l'incohérence de la pensée stratégique française en matière d'alliances dans le monde arabo-musulman...

    Agrégé d'histoire et énarque, Pierre Conesa a fait partie dans les années 90 de la Délégation aux affaires stratégiques du Ministère de la défense. Il est l'auteur de plusieurs essais, dont Les Mécaniques du chaos : bushisme, prolifération et terrorisme (L'Aube, 2007) et La fabrication de l'ennemi (Robert Lafont, 2012) ainsi que d'un excellent polar géopolitique, intitulé Dommages collatéraux (Flammarion, 2002) .

     

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    Les errements de la pensée stratégique
    Arabie saoudite, Pakistan, Iran : qui est l'ennemi principal ?

    Les négociations sur le programme nucléaire de la République islamique reprennent avec le régime de Téhéran. L’Iran est le seul pays contre lequel six ou sept ouvrages en vente en librairie appellent à la guerre, semblant ainsi occuper la place d’ennemi principal. Pourtant en Afghanistan et au Mali, nos soldats sont face à des islamistes, catégorie salafistes jihadistes, les mêmes qui cherchent aujourd’hui à détourner les révolutions du Printemps arabe en Tunisie, en Lybie, en Egypte, au Yémen, ou organisent des kidnappings et des attentats meurtriers en Irak. La matrice géopolitique de la famille religieuse des Salafistes ? l’Arabie saoudite, le Pakistan et accessoirement le Qatar.  Pourquoi donc un tel silence sur le phénomène? 
    Les droits de l’homme, Riyad en ignore le sens même (sans parler des droits de la femme). On peut avec raison critiquer les élections en Iran mais pas en Arabie saoudite où le concept est Haram (théologiquement mauvais).  Aucune pratique religieuse autre que l’Islam n’est tolérée sur tout le territoire saoudien, jusques et y compris dans les Ambassades étrangères. Le Conseil des oulémas réglemente la vie quotidienne de la théocratie saoudienne sans que cela ne suscite la moindre critique des intellectuels occidentaux. Une main de voleur coupée en Arabie saoudite devrait autant révolter qu’au Mali ou à Téhéran. 14 des 19 terroristes du 11 septembre venaient d’Arabie saoudite. Les Occidentaux veulent convaincre Téhéran d’abandonner Assad en Syrie mais se taisent sur  la répression de la révolution démocratique à Bahrein par… l’Arabie saoudite. La déclaration officielle de soutien de Riyad à l’opération française au Mali, se fait toujours attendre.  
    Le Wahhabisme, doctrine exclusive du régime saoudien est la forme la plus intolérante  des quatre écoles juridiques de l’Islam, l’Hanbalisme poussé à son paroxysme par Mohamed Ibn Abd El Wahhab. La destruction de sites « profanes » a commencé dés 1806 quand Ibn Saoud a rasé à Médine, le Baqi, cimetière qui contenait les restes des compagnons du Prophète. La tombe de Mahomet faillit également être démolie. Cette politique s’est poursuivie par la destruction des Bouddhas de Bamyan par les Taliban. C’est cette même idéologie qu’on a vu en action en Algérie pendant la guerre civile (destruction de sites maraboutiques, assassinat d’imams officiels, de fillettes qui allaient à l’école,….), ou au Mali aujourd’hui où les Salafistes ont pratiqué la lapidation suivant la même législation que celle applicable à Riyad (et pas seulement à Téhéran). Arabie saoudite et Pakistan envoient à travers le monde leurs prédicateurs et leurs livres propagandistes. Pour sa formation, c’est au Pakistan que s’est rendu Mohamed Merah, pays où Ben Laden et les chefs talibans ont trouvé refuge. Le seul réseau de vente de technologies nucléaires moderne, est celui d’Abdul Qadeer Khan, le père de la Bombe pakistanaise actuellement en résidence surveillée (et non pas en prison). 
    Dans la hiérarchie des ennemis des Salafistes, les grandes écoles juridiques de l’Islam, le soufisme ou le Chiisme sont à peine moins maléfiques que les autres religions monothéistes. Si bien que le monde islamique est aujourd’hui déchiré par une véritable guerre de religions. Les violences intra-musulmanes déchirent Syrie, Irak, Yémen, Afghanistan, Pakistan, Bahreïn, Liban… où Chiites (quels que soient leurs noms) et Sunnites se livrent des combats sanglants. En Arabie Saoudite, les Chi’ites n’ont aucun droit et à Téhéran, capitale de 13 millions d’habitants, la république islamique n’accepte aucune mosquée dédiée aux Sunnites… Les mosquées de Tombouctou et Gao, typiques du rite malékite, ont été détruites par les Khmers verts d’AQMI… Les relations deviennent violentes entre Frères musulmans et salafistes en Tunisie, en Lybie et en Egypte… La terreur jihadiste tue plus de musulmans que d’autres croyants. Les 100 000 morts de l’Algérie des années noires, l’Irak victime d’attentats kamikazes quotidiens durant la Choura, l’Afghanistan où les Hazaras chiites redoutent le retour des Taliban sunnites, démontrent que l’espace arabo-musulman est bel et bien déchiré par une sanglante guerre de religions.   
    L’aveuglement stratégique occidental est-il volontaire ou inconscient ? La seconde hypothèse ne peut jamais être totalement jamais exclue comme l’ont prouvé les invasions militaires catastrophiques, soviétique puis otanienne, en Afghanistan ou en Irak. Mais la résilience dans l’erreur pose problème. L’attention s’est longtemps fixée sur la poussée des Frères Musulmans, opposition la plus visible aux dictatures « modernistes » soutenues par l’Occident, sans prêter attention à la poussée des Salafistes financés par l’Arabie saoudite et le Qatar  et formés dans les madrasas pakistanaises. Le danger stratégique est aujourd’hui la matrice géopolitique salafiste. Notre aveuglement ne nous place-t-il pas de fait aux côtés d’un de nos pires ennemis, champion d’un des deux camps de la guerre de religion qui déchire le monde arabo-musulman, guerre dans laquelle nous n’avons aucun intérêt. Est il indispensable de soutenir l'un des camps dans la guerre de religion qui déchire le monde musulman? C'est pourtant ce que nous faisons en nous alignant sur le Qatar et l'Arabie saoudite. 
    Le sultan ottoman avait pris fait et cause pour les protestants durant nos guerres de religion. Pour quel bénéfice ?
     
    Pierre Conesa (Chronique de la décadence heureuse, 2 mai 2013)

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  • Un homme à abattre ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un article consacré à la crise syrienne, traduit par les soins du site Euro-synergies et publié à l'origine par la revue autrichienne de tendance nationale-libérale Zur Zeit.

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    Les Américains veulent absolument imposer un “changement de régime” en Syrie. Leurs principales motivations? Des intérêts économiques et un soutien à Israël!

    Le sol devient de plus en plus brûlant sous les pieds du leader syrien Bachar El-Assad. Fin mars, un sénateur américain très influent, John McCain, a demandé que les Etats-Unis et l’Europe soutiennent militairement les rebelles syriens: “Ils méritent notre soutien et le soutien de la communauté internationale pour pouvoir riposter aux attaques du régime”, a affirmé le candidat républicain à la présidence lors des élections de 2008.

    Le gouvernement d’Obama songe aussi à intervenir militairement. Jusqu’à présent, on mise encore et toujours sur la pression diplomatique et politique à exercer contre Damas. Mais, comme l’a laissé entendre le ministre américain de la défense, Leon Panetta, lors d’une audience au Sénat, “on songe à de possibles démarches complémentaires (...), y compris d’éventuelles interventions militaires, si nécessaire”. C’est clair: les Américains refusent, en ultime instance, de tenir compte de la déclaration du conseil de sécurité de l’ONU, appuyée par la Russie et par la Chine. Cette déclaration demande au gouvernement syrien et aux rebelles de réaliser sans délais le plan de paix de l’envoyé spécial Kofi Annan. Ce plan de paix prévoit un armistice, l’envoi d’aide humanitaire et l’ouverture d’un dialogue entre le gouvernement et les adversaires du régime.

    Washington, en revanche, ne veut pas abandonner l’objectif que les Etats-Unis se sont fixé une fois pour toutes; ils veulent tout bonnement un “changement de régime” à Damas, comme le confirme par ailleurs les nombreuses opérations spéciales que mènent depuis des mois les services spéciaux occidentaux. “Le MI6 et la CIA ont infiltré la Syrie pour connaître la vérité”, expliquait en date du 1 janvier le quotidien “Daily Star”, en  se référant à une source non citée mais considérée comme “bien informée”. Ensuite, les contacts sont étroits entre les rebelles libyens et l’”armée syrienne libre”, comme le signalait le 27 novembre 2011 le journal britannique “The Telegraph”. D’après cette information, Abdulhakim Belhadj, chef du conseil militaire de Tripoli et ancien commandant du “Groupe de Combat Libyen-Islamique”, aurait rencontré à Istanbul et le long de la frontière turco-syrienne des chefs de l’”armée syrienne libre”, pour que celle-ci soit entraînée par des “combattants libyens”. Toujours selon le “Telegraph”, Belhadj aurait été envoyé en Turquie par Moustafa Abdoul Djalil, qui n’est rien moins que le président de transition en Libye.

    Or il est tout de même peu vraisemblable que les Libyens aient agi de leur propre chef. Il est plus plausible de dire qu’ils ont reçu cette mission de Washington, pour camoufler l’immixtion américaine. On peut clairement émettre cette hypothèse si on analyse les déclarations du ministre américain de la défense, Panetta: “le soutien aux réformes politiques et économiques, lesquelles correspondent aux aspirations légitimes des citoyens de la région”, relève des mêmes principes fondamentaux qui ont défini les réponses que nous avons apportées aux événements de Tunisie, d’Egypte, de Libye et, dorénavant, de la Syrie”.

    En déclarant cela, Panetta nous révèle clairement que les Etats-Unis n’entendent pas seulement apporter à la Syrie les bienfaits de la démocratie de facture occidentale mais veulent également imposer à ce pays du Levant le système économique esquissé à Wall Street et qui doit s’étendre à la planète entière par l’effet de la globalisation. Ensuite, d’après un livre récemment publié par la CIA, avant que n’éclatent les troubles en Syrie, il y a environ un an, il n’y aurait eu que de “timides réformes”, tant et si bien que l’économie, y “est encore largement régulée par les milieux gouvernementaux”. Dans l’Egypte de Moubarak et dans la Libye de Kadhafi aussi l’économie, surtout les secteurs clés, était sous le contrôle des gouvernements, ce qui rendait l’accès aux marchés locaux difficile pour les entreprises occidentales.

    Quant à l’imposition, partout dans le monde, de réformes libérales, visant à instaurer en tous points du globe l’économie de marché, Michel Chossudovsky, critique canadien du processus de globalisation, pointe du doigt un aspect important, tu en Occident. On dit et on écrit généralement que les causes premières de ces protestations de masse en Syrie sont l’augmentation du chômage et la détérioration du niveau de vie; or ceux-ci découlent tout bonnement de l’adoption d’un programme de réformes exigé par le FMI et que les autorités syriennes ont tenté d’appliquer à partir de 2006. Les mesures réclamées par le FMI comprenaient des privatisations, des dérégulations dans le système financier et un gel des salaires.

    Au-delà de ces réformes exigées par le FMI, la “libération” de la Syrie, assortie de la disparition du régime d’El-Assad, va bien entendu dans le sens des intérêts stratégiques des Etats-Unis en tant que puissance hégémonique globale, comme s’est plu à le souligner Panetta lors d’une audience au Sénat: “La Syrie constitue un pays-clef pour l’Iran. La Syrie est le seul pays allié à l’Iran dans la région et elle représente un facteur décisif dans tous les efforts qu’entreprend l’Iran pour soutenir les militants de la région qui mettent en danger Israël et la stabilité régionale. Les désordres en Syrie ont donc contribué à affaiblir considérablement l’Iran et il est clair que, plus El-Assad est affaibli, plus l’Iran sera perdant”.

    Israël espère ardemment que se construira bientôt une Syrie post-Assad. Car, alors, d’une part, la milice libanaise du Hizbollah, soutenue par Damas et par Teheran, sera affaiblie; d’autre part, l’Etat sioniste espère aussi que se constituera, sur son flanc nord-est, un Etat-tampon, qui servira pour toutes éventuelles opérations contre l’Iran. Un tel Etat-tampon pourrait s’avérer fort utile en cas d’attaque israélienne contre l’Iran car il y a peu de chances que des pays comme la Jordanie ou l’Arabie Saoudite ouvrent leurs espaces aériens aux appareils de Tsahal. Avec une Syrie neutralisée, l’aviation israélienne pourrait se servir du territoire syrien et de l’Irak, dépendant des Etats-Unis, pour aller frapper des cibles en Iran. Il faut voir, toutefois, si ce calcul et ces espérances se concrétiseront vraiment. L’expérience libyenne récente, où une nouvelle guerre civile menace après la fin de l’union sacrée des contestataires contre Kadhafi, et les événements d’Egypte, où les islamistes sont désormais la principale force politique du pays, semblent indiquer que le pari sur les “révolutions arabes” n’a pas été le bon. En plus, il faut savoir que l’armée syrienne libre, qui lutte contre Bachar El-Assad, parce qu’il est alaouite, est soutenue par l’Arabie Saoudite, finalement plus anti-chiite ou anti-alaouite qu’anti-sioniste. L’Arabie Saoudite, d’inspiration wahhabite, vise à diffuser un islam particulièrement rétrograde dans le monde arabe. Un islam rétrograde, wahhabite ou salafiste, qui reçoit de grosses quantités d’armes, souvent achetées en Occident, de la pétro-monarchie saoudienne.

    Bernhard TOMASCHITZ (Zur Zeit, n°13/2012)

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